Recupercus est né en 2015 à l'initiative d'un travailleur social du Centre d'Hébergement et de Réinsertion Sociale Riboud, situé sur Lyon 3ème et géré par LAHSo (Association de l'Hôtel Social). Le CHRS Riboud héberge et fournit un accompagnement social à des hommes isolés de plus de 25 ans, dans une optique de réinsertion sociale. Par la suite, l'atelier s'est étendu aux autres CHRS de l'association, afin d'accueillir aussi des femmes.

Sous la forme d'un atelier hebdomadaire, Recupercus propose aux participants de détourner des objets du quotidien (poubelles, poêles, seaux, extincteurs, caddies....) afin d'en faire des instruments de percussions et de créer en groupe des polyrythmies. L'atelier est ouvert aux débutants comme aux musiciens confirmés et réunit une petite dizaine de membres réguliers. L'effectif du groupe est amené à se renouveler en permanence, en parallèle avec le turn-over des résidents dans les CHRS.

Au niveau strictement éducatif, la pratique de la percussion met au travail le respect et l'écoute des autres, l'intégration dans un collectif, la régularité et la ponctualité. Les représentations en public permettent également une valorisation et une amélioration de l'estime de soi, l'expression de sa propre créativité voire une première porte ouverte sur la création artistique. Enfin, l'absence de hiérarchie dans le groupe génère des rapports de symétrie entre personnes accompagnées et travailleurs sociaux.

L'improvisation occupe une place importante dans les prestations du groupe, chacun amenant le motif musical de son choix sur une base rythmique travaillée lors des ateliers.

Après la réalisation, en 2017, d’un spectacle mêlant percus et musique électronique (en partenariat avec les Abattoirs de Bourgoin-Jallieu), voici le nouveau projet de Recupercus.

Ce mini album a pour vocation, à la fois de laisser une trace de morceaux joués régulièrement en concerts, mais aussi de faire connaître à ses participants une autre facette de la vie d’un groupe musical, via un enregistrement en studio.

Ceci a été l’occasion d’un travail plus individuel, chacun enregistrant ses parties séparément, rajoutant des éléments à ce que fait celui d’avant etc. Au fil des sessions, de nouveaux morceaux se sont construits et des instruments plus conventionnels ont été rajoutés, comme de la derbouka, de la guitare ou encore du chant.